2018 : Vers une collaboration étudiante encore plus forte

  • 16 janvier 2018
  • Jean-Christophe Imbeau, représentant de l’Université de Sherbrooke de la section des étudiants et étudiantes de l’ABC-Québec et étudiant de 3e année à la Clinique juridique entrepreneuriale de l’Université de Sherbrooke

Chaque fin de session, une fois le rideau tombé, comme étudiant en droit, il m’arrive de prendre un certain recul et de réfléchir aux semaines qui viennent de se conclure. Ai-je donné mon maximum ? Ai-je été assez curieux dans mes cours ? Les sessions passent toujours assez rapidement, mais ne se ressemblent pas. Elles continuent toujours de me surprendre : de nouvelles rencontres que je ne pensais pas faire, des implications qui me tiennent à cœur et des cours pour lesquels j’ai développé un intérêt… étonnant !

Collectivement, les étudiants en droit du Québec peuvent se réjouir de leur apport, et ce, à plusieurs niveaux en 2017. L’implication sociale et communautaire, les différentes prises de position des associations étudiantes, la rédaction de plusieurs articles, etc. ; la récente année aura été celle de la collaboration étudiante et, pour 2018, il faut se souhaiter que ce front commun demeure. Voici donc trois souhaits d’initiatives bien entamées en 2017 et pour lesquelles la communauté étudiante doit continuer de se mobiliser en vue de la nouvelle année.  

1. Promotion des blogues juridiques à contribution étudiante.

Depuis plusieurs années déjà, les blogues et communautés juridiques ont la cote. Que ce soit les cabinets d’avocats, les juristes en solo ou encore les universitaires, la plupart y voient une manière d’informer et de suivre l’actualité juridique autrement. Sur les réseaux sociaux, des initiatives ont vu le jour récemment, comme le groupe Facebook Revue de l’actualité constitutionnelle qui compte désormais plus de 1 700 membres dont la majorité est composée d’anciens ou d’actuels étudiants de différents horizons et cycles d’études. Dans ce groupe administré principalement par des professeurs de droit, tous les membres peuvent contribuer par leurs commentaires ou par leurs partages. Ces blogues permettent d’exercer son jugement critique à l’extérieur des murs facultaires et d’échanger avec des collègues ou des experts du domaine dans un contexte informel. Il serait intéressant que d’autres initiatives de ce genre voient le jour en 2018.

2. Participation active dans l’amélioration de l’accès à la justice.

Au mois de mai 2017, les doyens et doyennes des différentes facultés de droit civil canadiennes cosignaient une lettre ouverte dans laquelle ils en appelaient à un assouplissement de la Loi sur le Barreau et de la Loi sur le notariat pour permettre aux étudiants de donner certains avis ou consultations dans le cadre des cliniques juridiques universitaires. En novembre, c’était au tour des associations étudiantes de revenir à la charge. Les cliniques juridiques sont présentes dans les universités depuis des dizaines d’années dans certains cas et permettent non seulement aux étudiants intervenants de mettre en pratique les habiletés acquises dans le cadre de leurs études, mais aussi de se mobiliser et de déployer leur savoir-faire au bénéfice de la communauté. Supervisés par des avocats et des membres du corps professoral, les étudiants sont autorisés à fournir de l’information générale sur certains aspects du droit, sans toutefois pouvoir rattacher le droit applicable aux faits. Souvent ouvertes tous les jours, de 9 h à 17 h, de manière bénévole, les cliniques reçoivent des appels, organisent des rencontres d’information pour la communauté et fournissent de la documentation lorsque nécessaire. Il est donc primordial de leur accorder les moyens de poursuivre leur mission en 2018 afin qu’elles contribuent, à leur façon, à l’accessibilité de la justice.    

3. Augmentation des activités interfacultaires.

Les différentes facultés de droit ainsi que les associations étudiantes travaillent très fort pour offrir des opportunités d’implication variées à leurs membres ainsi que de nombreuses activités de réseautage ou de socialisation pour agrémenter la vie universitaire. Il faut également souligner l’apport de nombreux comités indépendants ou associations externes, comme l’ABC-Québec, ainsi que l’initiative de plusieurs collègues qui démarrent eux-mêmes leur projet en complémentarité avec ce qui existe déjà. Néanmoins, entre nous, bien peu d’activités ponctuelles sont organisées si l’on met de côté les fameux Jeux’Ridiques (Law Games) et le Colloque annuel de la Fédération des étudiants et étudiantes en droit du Québec (anciennement la Confédération des associations des étudiants en droit civil).Par ailleurs, l’ABC, par l’entremise de la section des Étudiants et étudiantes en droit de la Division du Québec, organise chaque année quelques événements, dont le Cocktail estival et le Vins & fromages au printemps. L’importance de ce genre d’événements est souvent sous-estimée et il n’est pas nécessaire qu’ils soient toujours aussi formels ou officiels. Ces rencontres sont souvent marquantes, permettent d’échanger sur nos parcours distincts et favorisent certainement la collaboration. Des conférences ouvertes, des 5 à 7 collaboratifs et des projets conjoints seraient certainement bénéfiques, mais c’est à nous tous de faire en sorte que nous en ayons encore davantage.   

D’une cohorte à l’autre, de ma faculté à la vôtre, je vous souhaite une bonne session d’hiver 2018 !