Me Michèle Gamache, qui a amené l’ABC-Québec dans l’ère numérique, tire sa révérence

  • 15 juin 2015
  • Stéphanie Parent, ABC-Québec

Me Michèle Gamache, présidente du Comité des communications de l’ABC-Québec depuis 2003 et avocate chez Lavery, a mené les projets que la Division a dû réaliser pour s’adapter à l’évolution rapide des technologies dans ce domaine. Elle quitte ce comité et ira, comme elle l’explique, « faire œuvre utile » dans d’autres groupes de l’ABC. Discussion avec une bénévole qui a laissé sa marque.

Questions : Pourquoi êtes-vous devenue bénévole au sein de l’ABC-Québec?

Michèle GamacheJe suis devenue bénévole grâce à l’influence de Me George R. Hendy, qui était président de l’ABC-Québec à l’époque, soit en 1999-2000. Nous étions tous deux chez Goodman Phillips & Vineberg et il connaissait mon intérêt pour les communications. Il affirmait que cet engagement était important pour mon épanouissement professionnel. J’ai occupé la présidence du Comité des communications quelques années plus tard.

Je n’ai jamais eu une pratique traditionnelle et j’avais besoin d’être en compagnie de mes pairs. Mon implication auprès de l’ABC-Québec a donc répondu à des besoins professionnels et personnels. Je me suis créé un réseau au Québec et au niveau national, et j’y ai développé de belles amitiés. Pour moi, c’est important de m’impliquer également au niveau national, car cela me permet de participer à des débats sur les enjeux actuels de la profession et de découvrir des réalités juridiques diverses.

Question : Le domaine des communications a beaucoup évolué depuis le début des années 2000. Pouvez-vous nous raconter comment cela s’est reflété pour l’ABC-Québec?

J’ai connu une grande évolution des communications et le message s’est transformé en fonction du médium utilisé.

À mon arrivée, nous n’utilisions pas les courriels pour communiquer avec les membres et nous faisions la promotion de nos activités de formation par télécopieur. L’ABC-Québec publiait également la revue trimestrielle imprimée Point de mire. J’y ai beaucoup écrit et j’ai adoré le faire. Me Louise Vadnais y collaborait également. À l’époque, les avocats recherchaient des articles de fond.

Le virage technologique a changé les choses et nous avons dû faire une refonte du site Internet, ce qui a représenté un investissement important. Le Comité des communications a été l’instigateur de ce projet, mais c’est Me Claude Beaudoin, directrice générale de l’ABC-Québec et son équipe, qui en ont été les véritables maîtres d’œuvre. La conception d’un tel site n’est pas facile à comprendre ni à expliquer. Nous avons d’ailleurs fait face à l’incompréhension de certains qui pensaient que c’était aussi simple que de reproduire un autre site sans défi technologique. Plusieurs ont été impressionnés par le résultat.

Le bulletin électronique hebdomadaire envoyé par courriel est une idée formidable. C’est une initiative de communication très prisée par les membres qui leur offre de l’information pertinente en temps opportun et leur rappelle que l’ABC-Québec est là pour eux.

Nous nous sommes donc adaptés aux besoins en mouvance de nos membres et avons suivi les tendances.

J’ai deux passions professionnelles : le droit et les mots. Au sein de ce Comité, j’ai pu me réaliser sur tous les plans et j’ai le sentiment du devoir accompli. C’est avec fierté que j’ai reçu le prix Jules-Deschênes en 2011 pour souligner mon engagement. Je dois ajouter que sans l’appui de Lavery, je n’aurais pu poursuivre mon bénévolat professionnel toutes ces années.

Le prochain à siéger à ce poste devra veiller à poursuivre l’évolution des communications selon la réalité de l’ABC. Il aura des choix à faire et de grands défis à relever, notamment sur le plan des technologies.

Questions : Quelles étaient vos autres implications à l’ABC et quels seront vos prochains rôles?

Je suis maintenant membre du Comité législation et réforme du droit de l’ABC-Québec. Après l’obtention d’une maîtrise en droit, j’ai travaillé quelques années au Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal comme chercheure.  J’ai l’intention de mettre à profit cet autre aspect de mon parcours.

Au niveau national, je suis membre votant du Conseil depuis 2005 ainsi qu’administratrice du Fonds pour le Droit de demain depuis 2010. Ce fonds finance des projets de recherche innovateurs et opportuns sur des sujets variés dans les domaines de la recherche ou de la formation juridique, de la législation et de la réforme du droit ainsi que de l'administration de la justice. J’y retrouve Me Hendy qui en assume la présidence. Je compte donc continuer à m’impliquer au sein de l’ABC durant de nombreuses autres années!