Il se trouve entre les mains de juristes de la Banque mondiale, de chercheurs européens spécialistes du droit des affaires et de dizaines d’avocats à travers le Canada. C’est l’expertise et le fruit des recherches, cueilli au cours de plus d’une décennie de travaux, de Me Antoine Leduc, qui sont couchés sur les 669 pages de ce traité, dont quelques centaines d’exemplaires ont déjà été distribués au Québec et ailleurs dans le monde.
L’auteur, avocat associé chez BCF, qui est également vice-président de l’ABC-Québec, a reçu le premier prix du Concours juridique 2013 de la Fondation du Barreau du Québec, ex aequo avec Doris Farget.
Son ouvrage, coiffé du titre Mondialisation et harmonisation du droit des sûretés et paru aux Éditions Thémis, a séduit les juges, qui ont dû choisir parmi 25 ouvrages soumis dans cette catégorie (Monographie et traité).
Me Leduc y analyse l’harmonisation du droit dans le domaine des affaires, dans la foulée de la mondialisation. Une étude de droit comparé sans précédent lui a permis de constater l’émergence de l’uniformisation des règles juridiques dans un grand nombre de pays.
L’harmonisation ne se fait toutefois pas sans heurts dans les pays en développement. L’auteur a pu jauger la situation de près, à la suite de plusieurs séjours en République démocratique du Congo (RDC) et en Égypte. Il y a réalisé, pour le compte de l’ACDI, des études de faisabilité entourant la réforme du crédit foncier, de l’urbanisme et de l’habitat. En Égypte, l’obstacle majeur, a-t-il observé, est l’incursion du droit islamique - pierre d’assise du droit égyptien - dans la fondation de l’État de droit. En RDC, l’accroc se trouve dans le droit multi-ethnique; environ 400 groupes ethniques obéissent à des règles de droit coutumier différentes…
L’auteur propose l’aménagement de nouvelles bases pour permettre à ces droits de mieux s’harmoniser à celui des économies libérales.
Me Leduc connaît bien le droit des sûretés, qu’il a exploré en profondeur dans le cadre de ses études doctorales à l’Université de Montréal. En 2000, il a également participé, à titre d’expert, à l’élaboration d’une loi modèle sur les sûretés mobilières, adoptée deux ans plus tard à l’Organisation des états américains (OEA).
Ce traité, qu’il considère comme son œuvre intellectuelle la plus achevée, est un ouvrage de doctrine qui suscitera l’intérêt de tous les juristes, mais également des experts qui interprètent la jurisprudence en droit des affaires, tout autant que les économistes, sociologues et historiens qui suivent de près son évolution.
Me Leduc a dédié son livre à son maître et mentor, le regretté monsieur Paul-André Crépeau, pour lequel il a œuvré à titre d’assistant de recherche.
Me Leduc avait accordé une entrevue au magazine de l'ABC, le National, en avril dernier.