Il suffit de quelques mots jetés sur l’écran d’un internaute frustré suivis d’un clic et la cause sur laquelle vous vous échinez peut dérailler, au point de foncer vers la direction opposée à celle que vous visez; les commentaires au sujet de cette affaire qui sont diffusés sur les réseaux sociaux peuvent annihiler votre stratégie de règlement en envenimant une situation qui était déjà problématique.
Comment se prémunir contre les dommages probables du raz-de-marée des réseaux sociaux? Me Vincent Bergeron, de Robic, a bien analysé la question et tracera pour vous le portrait de ce phénomène lors d’une conférence organisée par notre section de droit en Information, télécommunications et propriété intellectuelle le 11 décembre 2013.
Ces canaux de diffusion instantanée de l’information faussement anonymes que sont les médias sociaux procurent un sentiment de protection qui pousse le quidam à y déverser son fiel sans pudeur.
« Les médias sociaux ont changé les règles du jeu. Aujourd’hui, les gens deviennent en quelque sorte des analystes de l’actualité; les influenceurs sont décuplés de façon astronomique. En quelques secondes, une entreprise peut être totalement rabaissée », mentionne le conférencier dans le cadre d’une entrevue accordée à l’ABC-Québec.
L’enjeu est crucial également pour les juges, qui doivent faire face à l’avènement potentiel d’une ‘justice du Far West’, dans laquelle tout un chacun départage le bien et le mal. Me Bergeron expliquera cette réalité.
Il illustrera par des exemples les dommages causés par les réseaux sociaux sur les situations litigieuses, en prenant pour point de départ l’affaire Barbara Streisand, dont le retentissement a donné à cette nouvelle réalité le nom qu’on lui affuble aujourd’hui : l’effet Streisand. En demandant le retrait d’informations diffusées sur internet, une personne ou une entreprise peut attirer l’attention sur ces informations et générer leur diffusion massive, provoquant ainsi l’effet opposé de celui qui était recherché. Du coup, ce déferlement peut aggraver la situation préalablement irritante.
Le Québec compte aussi ses ‘cas’ victimes de l’effet Streisand et le conférencier en relatera les grandes lignes afin d’exposer les risques liés aux commentaires du public dans les réseaux sociaux. Dans l’affaire Lassonde par exemple, doit-on attribuer la victoire à la règle de droit ou au public qui jugeait que la règle de droit ne convenait pas?
Les questions sont légion : comment réagir lorsqu’on représente Goliath dans une cause « David contre Goliath »? Envenimerons-nous la situation en intentant un recours de manière traditionnelle?
Devrions-nous alors nous tourner vers des approches plus ‘bienveillantes’? Me Bergeron nourrira votre réflexion afin de bien vous outiller pour affronter les assauts de ce nouveau pouvoir sur la bonne marche de vos causes.
Pour vous inscrire, cliquez ici.