Me Francine Pager, notaire chez Bélanger Sauvé, reprend les rênes de la section de droit Testaments, successions et fiducies à titre de présidente. Pour elle, le travail des notaires dans les grands cabinets ressemble beaucoup à celui des avocats, plaidoirie en moins. Rencontre avec une juriste qui souhaite rapprocher les deux professions.
Une notaire au sein de l’ABC-Québec
Au sein de l’Association, Me Pager a étendu ses connaissances en rencontrant des « gens de pratiques différentes», explique-t-elle. Elle apprécie également le côté pratique des formations. « Ce sont des praticiens qui identifient les sujets, ce qui oriente naturellement les formations vers la pratique », précise-t-elle.
La nouvelle présidente de la section de droit Testaments, successions et fiducies est également trésorière au sein du Comité exécutif de la Division et siège au comité de la section de droit Immobilier. Pour la section qu’elle préside, elle compte organiser des formations qui proposeront une approche différente de ce qui se fait déjà dans le domaine. « L’angle des formations sera dicté par les membres du comité et leurs préoccupations. » Un projet de formation au sujet du nouveau règlement européen sur les successions internationales est présentement à l’étude. Elle est également à la recherche de nouveaux membres pour participer au comité de la section afin d’organiser des formations originales, diversifiées et intéressantes.
Favoriser la collaboration
À titre de notaire œuvrant dans un bureau d’avocats, Me Pager souhaite donner aux avocats l’accès aux connaissances des notaires. « Ce sont principalement les notaires qui ont développé la pratique dans le domaine des successions, résume-t-elle. Le Québec est la seule province où nous avons un registre des dispositions testamentaires et c’est à l’initiative de la Chambre des notaires que le registre a été créé il y a plus de cinquante ans. » Elle fait également la promotion d’une plus grande collaboration entre les deux professions dans leur pratique. « Je souhaite que les notaires aient une perception plus juste de l’intérêt et des avantages de s’associer ou de travailler en partenariat avec des avocats. D’un autre côté, je vise à mieux faire connaître le travail des notaires auprès des avocats. »
Comptant bientôt 30 années de pratique, Me Pager détient une expertise reconnue en matière de testament et de fiducie. Elle souligne par ailleurs qu’on « ne peut pas penser succession sans penser fiscalité, c’est un aspect très important à ne pas négliger. »
La fiscalité est d’actualité dans ce domaine du droit étant donné les changements que projette le gouvernement fédéral sur la fiscalité en matière de succession. Cela touchera notamment « l’administration prolongée du règlement des successions et la fiscalité des fiducies testamentaires » précise Me Pager. Une formation sur les modifications proposées dans le dernier budget du gouvernement Harper est d’ailleurs prévue le 4 février prochain et sera donnée par Me Mark Potechin, de chez Davis, et par Me Nathalie Marchand, de chez Miller Thomson.