Mon parcours d’étudiant, une expérience unique au Sénat du Canada

  • 02 mai 2016
  • Etienne Gabrysz-Forget, conseiller aux affaires parlementaires pour l’honorable Diane Bellemare

En septembre 2014, au lieu de terminer normalement mes cours de 3e année en droit à l’Université de Montréal, j’ai plutôt déménagé à Ottawa et intégré la Faculté de droit civil de l’Université d’Ottawa. Ainsi, à titre d’« étudiant spécial », titre que me fera toujours bien rire, j’ai pu compléter les six cours nécessaires à l’obtention de mon diplôme en droit. J’ai bien apprécié mon expérience académique et personnelle à la faculté de droit civil de l’Université d’Ottawa. D’abord, j’ai pu rencontrer de nouveaux collègues de classe forts intéressants et sympathiques. Aussi, cette expérience m’a permis d’étudier et de travailler avec d’excellents professeurs. J’ai notamment pu développer et approfondir certaines connaissances en droit constitutionnel. Plus particulièrement au sujet du principe de subsidiarité dans un contexte fédéral, comme celui du Canada et de l’Union européenne.
 
Quitter la ville formidable qu’est Montréal pour aller à Ottawa peut en faire sourciller plus d’un. Mais je n’ai pas vraiment eu à y réfléchir très longuement. C’est que durant l’été 2014, une occasion unique s’est présentée à moi : la sénatrice Diane Bellemare m’a offert un emploi dans son bureau sur la colline parlementaire à Ottawa. Impossible de renoncer à une telle proposition.
 
Mon travail pour la sénatrice Bellemare consiste essentiellement à faire des recherches, rédiger des discours et d’autres documents ainsi qu’à participer à l’élaboration de certaines stratégies. Par exemple, j’ai aidé la sénatrice à présenter certains amendements. Cela m’a amené à travailler avec le légiste du Sénat afin de trouver les bons mots pour tenter d’améliorer certaines législations. J’ai également aidé la sénatrice à développer un argumentaire démontrant le caractère ultra vires du projet de loi C-377 qui a modifié la Loi de l’impôt sur le revenu relativement aux exigences applicables aux organisations ouvrières. D’ailleurs, le nouveau gouvernement souhaite abroger cette législation. Enfin, avec la sénatrice Bellemare, j’ai effectué plusieurs recherches sur l’institution du sénat, dans le monde et sur son effectivité législative. À cet effet, il sera bien intéressant de suivre la réforme du Sénat du Canada telle qu’elle est souhaitée par le gouvernement avec la nomination de nouveaux sénateurs indépendants et par les sénateurs eux-mêmes, qui sont maîtres de leurs règlements et de leurs destinés.
 
En travaillant au Parlement, j’ai pu saisir la manière dont sont faites nos lois. J’ai été initié très concrètement à la politique, soit à la fois aux affaires publiques et à l’exercice du pouvoir. J’ai énormément appris. Je suis infiniment reconnaissant envers la sénatrice Bellemare de m’avoir donné pareille opportunité. Je ne pourrai jamais assez la remercier pour la confiance qu’elle m’a accordée. Cette expérience prendra bientôt fin puisque je débuterai mes cours à l’École du Barreau au mois d’août. Par la suite, j’aimerais développer une pratique en litige, mais je ne sais pas exactement ce que l’avenir me réserve. Ce que je sais par contre, c’est que je vais saisir toutes les occasions qui se présentent à moi et surtout bien travailler afin d’en créer le plus possibles.