L’ABC-Québec a été à la rencontre des étudiants en droit de l’Université de Montréal le 30 octobre dernier, dans le cadre d’une conférence juridique universitaire intitulée « Travailler en droit de l’environnement ». En plus de permettre à l’Association de mieux se faire connaître auprès de la relève de la profession juridique, elle a permis aux étudiants présents d’en savoir plus sur un domaine de droit en pleine croissance.
L’activité a été animée par deux avocates passionnées, Me Katia Opalka, présidente de la section de droit Environnement, énergie et ressources naturelles et associée chez Lavery, et Me Mélanie Allaire, ancienne présidente de la même section de droit et avocate responsable des affaires environnementales et autochtones au CN. « Leur présence a été très appréciée et elles ont su capter l’intérêt des étudiants présents », souligne Madame Camille Lebel, coprésidente de la section de droit Étudiants et étudiantes.
Le rôle que peut jouer l’ABC-Québec dans le développement de carrière a été présenté dès le début de l’activité. « On peut se construire un réseau professionnel rapidement et facilement grâce à l’ABC-Québec. C’est un atout important dans un domaine professionnel aussi large que le droit », souligne Madame Lebel. Les deux conférencières ont également insisté sur la qualité du réseau professionnel que l’Association leur a permis d’avoir. « Je comprends l’importance de connaître les autres acteurs du milieu. Le réseau que j’ai bâti à l’ABC me permet d’offrir un meilleur service à mes clients, notamment en donnant des références de qualité dans d’autres provinces », explique Me Opalka.
Le rôle d’un mentor a été déterminant dans de nombreuses carrières de juristes et l’ABC-Québec permet d’entrer en contact avec des avocats prêts à jouer ce rôle auprès des étudiants selon Madame Lebel. « Préparer la relève fait partie du rôle de l’avocat. »
La conférence visait à démystifier la pratique et les parcours professionnels possibles en droit de l’environnement. Les étudiants avaient de nombreuses questions sur la pratique quotidienne, la relation avec les clients, la manière dont ils pouvaient avoir un impact sur la protection de l’environnement, de même que sur le rôle des ONG. « À la surprise de plusieurs, la pratique du droit de l’environnement s’inscrit dans le domaine commercial », révèle Madame Lebel.
Les deux conférencières aux parcours professionnels très différents ont pu apporter des éclairages complémentaires. D’ailleurs, chacune d’elle a abouti en droit de l’environnement par un concours de circonstances en n’ayant suivi aucun cours afférent à l’université. Après quelques années en pratique privée, Me Allaire est devenue conseillère juridique d’entreprise, un rôle qui lui convient tout à fait parce qu’il lui permet de piloter l’intégralité des dossiers sous sa responsabilité, y compris les aspects relevant du droit commercial. De son côté, Me Opalka, a profité d’un détour de sept ans à la Commission de coopération environnementale pour approfondir ses connaissances concernant le contenu et le fonctionnement des lois et politiques de l’environnement en Amérique du Nord, un acquis qu’elle met maintenant à contribution dans les conseils qu’elle donne à ses clients.
Finalement, Me Opalka a un conseil pour tous les juristes en devenir : « Il faut garder l’esprit ouvert et savoir reconnaître les préjugés qui risquent de porter atteinte à notre objectivité. Pour s’épanouir en droit de l’environnement, il faut avant tout aimer le droit. »