Me Marie-Christine Hivon, présidente de la section de droit Assurances et litiges civils, est une juriste passionnée. Quelques minutes de conversation avec elle suffisent pour s’en convaincre et sentir le bouillonnement d’idées qui l’habite. Elle raconte son parcours.
Question : Pourquoi avez-vous choisi de devenir avocate?
Je me suis inscrite à la Faculté de droit sans une idée arrêtée de pratiquer le droit en cabinet privé. C’est au cours de mes études que j’ai développé mon intérêt pour la discipline qui comprend de multiples facettes.
Question : Quelle importance a eu votre stage dans votre carrière?
J’ai fait mon stage au cabinet Pepin Létourneau, une boutique de litige, et c’est devenu clair que c’était le domaine dans lequel je voulais exercer. Mes premières années de pratique m’ont permis de prendre beaucoup d’expérience devant les tribunaux.
Question : Pourquoi être devenue membre du Barreau du Québec et de celui de New York en 1997?
À la fin de mes études à l’université McGill, j’ai eu l’opportunité de compléter ma formation en me qualifiant pour devenir membre du Barreau de l’État de New York. Comme certains de mes collègues de classe, je me suis gardé plusieurs portes ouvertes. Même si je suis finalement demeurée au Québec pour des raisons professionnelles, personnelles et familiales, être membre du Barreau de l’État de New York a élargi mes horizons. Cela me donne des points de comparaison dans l’analyse de certaines questions juridiques, et m’a permis, notamment, de développer certains réflexes de ce qui distingue le droit québécois lorsque je conseille mes clients.
Question : Quel a été votre parcours par la suite?
En 2000, je suis passée chez Ogilvy Renault, aujourd’hui Norton Rose Fulbright. J’y suis toujours. Ma pratique en litige s’y est étendue et couvre les domaines du droit administratif, du droit de la construction, de la responsabilité du fait du produit, de la responsabilité professionnelle, de l’assurance ainsi que le domaine de l’énergie électrique et du gaz naturel. J’ai la chance de prendre part à plusieurs dossiers structurants dans ces deux derniers domaines, et me pencher sur les aspects juridiques et réglementaires qui régissent les entreprises d’utilité publique. Les questions juridiques et leur implication dans la réalité des affaires de ces industries spécialisées sont très intéressantes, particulièrement dans cette période où les marchés énergétiques subissent d’importants changements.
Question : Vous êtes membre de l’ABC-Québec depuis 2001. Qu’est-ce que cela a apporté à votre pratique?
Tout d’abord, j’ai participé à des activités de formation de qualité , bien structurées et données par des conférenciers de premier plan. Essayer les formations de l’ABC, c’est les adopter. Les membres des différentes sections de l’ABC qui organisent les formations sont très dynamiques et regroupent des juristes aux pratiques variées.
Chaque avocat qui pratique le droit au Québec peut se retrouver dans une des sections de droit de l’ABC-Québec. L'Association est vraiment une actrice incontournable de la scène juridique.
Question : Pourquoi êtes-vous devenue présidente 2014-2015 de la section de droit Assurances et litiges civils?
Je participe aux travaux de cette section depuis plusieurs années. Je crois que nous avons tous la responsabilité de nous impliquer dans la communauté juridique. La formation permanente est un aspect important. Il y a un besoin pour ça au sein des membres du Barreau.
Comme présidente de la section Assurances et litiges civils, j’ai la chance de compter sur une équipe dynamique et engagée. Nous avons à cœur de présenter des conférences variées qui aborderont des aspects théoriques plus pointus, des questions de procédures générales de même que des aspects plus concrets de la pratique. L’objectif est de donner accès à une information qui est pertinente et nouvelle pour nos membres. Et jusqu’à maintenant, je dois dire que l’intérêt des membres pour nos conférences a été très positif.