Jeudi le 5 novembre dernier a eu lieu un cocktail célébrant le 15e anniversaire de la section de droit Recherche et gestion du savoir de l’ABC-Québec et dont l’invitée d’honneur n’était nulle autre que sa fondatrice, l’honorable Claudine Roy de la Cour supérieure du Québec. Plus d’une vingtaine de personnes intéressées à la recherche et à la gestion du savoir se sont retrouvées dans une ambiance festive aux bureaux montréalais de Norton Rose Fulbright. La soirée a été l’occasion pour la juge de faire une rétrospective de l’évolution de la preatique en ces domaines.
De l’imprimé à l’ère numérique
Le parcours de l’honorable Claudine Roy lui a permis d’être aux premières loges pour assister à l’évolution du domaine de la recherche et de la gestion du savoir juridique. Elle a commencé sa carrière dans les années 1980 au service de recherche de la Commission des services juridiques. L’accès aux sources jurisprudentielles et doctrinales de même qu’aux précédents représentait un défi puisque les outils de recherche de l’époque étaient encore peu développés et les méthodes de gestion du savoir, rudimentaires.
Au cours des années 1990, le développement des outils informatiques fera un bond vertigineux et l’intérêt pour la recherche et la gestion du savoir se développera au sein de la communauté juridique. C’est durant cette période que la juge Roy va se joindre au cabinet Ogilvy Renaud, aujourd’hui Norton Rose Fulbright, où elle met sur pied un système de gestion du savoir. C’est enfin en 2000 que l’honorable Claudine Roy a fondé la section Recherche et gestion du savoir, avant d’accéder à la magistrature en 2003.
Lors de son allocution au cocktail, elle a donné aux participants de la soirée son point de vue de magistrate sur la manière dont devrait se faire une recherche pour soutenir une argumentation devant la cour.
Partager la connaissance
La section de droit Recherche et gestion du savoir est aujourd’hui présidée par Me Catherine Martel, associée au cabinet Norton Rose Fulbright. « Cette pratique a beaucoup évolué au fil des ans et elle est d’ailleurs toujours en évolution et en adaptation », soutient l’avocate. Il n’est donc pas étonnant que les avocats aient régulièrement besoin de formation dans le domaine.
Me Martel a trois objectifs pour sa section. Il s’agit d’abord d’un forum d’échange pour les avocats spécialisés dans le domaine. Elle vise également à présenter des sujets de conférence sur les outils de recherche aux praticiens qui ne se spécialisent pas dans le domaine. « Aujourd’hui, les outils de recherche permettent d’accéder à une immense quantité d’information », expose Me Martel. La connaissance des meilleures pratiques prend donc toute son importance.
De plus, la section propose des conférences sur des sujets de droit substantif qui ne sont pas suffisamment spécialisés pour être présentés par les autres sections de droit de l’ABC-Québec, mais qui concernent plusieurs domaines de la pratique du droit. Par exemple, les clauses d’intégration dans les contrats de même que le secret professionnel ont déjà été abordés.
Le comité exécutif de la section connaît actuellement un renouveau. « Plusieurs des membres du Comité exécutif de la section partent à la retraite cette année et de sera l’occasion de faire place à la relève », explique la présidente. On peut donc s’attendre que cette nouvelle équipe, qui sera en place en janvier prochain, présentera des conférences sur des sujets de pointe!