Me Nina Fernandez, nouvelle présidente du Comité égalité de l’ABC-Québec, est dotée d’un charisme irrésistible. Expressive et volubile, l’avocate ne surprend donc personne lorsqu’elle explique qu’elle a d’abord rêvé d’être… actrice! « Je ne voulais pas quitter Montréal pour suivre une formation aux États-Unis, se souvient-elle sans regret. J’ai donc choisi the next best thing selon moi : le droit! Plaider à la cour me permet d’assouvir ma soif de performance. »
C’est portée par une vision romantique de la profession que la jeune femme fait son droit à l’Université de Montréal. Me Fernandez a d’abord été étudiante stagiaire et jeune avocate au cabinet McCarthy Tétrault. « Ce fut mon premier grand amour, celui que l’on n’oublie jamais », se souvient-elle. Elle y pratique en litige commercial, en assurance ainsi qu’en droit pénal et criminel. Elle a d’ailleurs été procureure de la Ville de Baie-D’Urfé et s’occupe de recours extraordinaire comme Anton Piller.
Me Fernandez choisit ensuite de se lancer en solo. Par la force des choses, sa pratique s’élargit alors aux droits du travail, scolaire et immobilier. « Mais après environ sept ans, les responsabilités administratives étaient éreintantes et je souhaitais me consacrer entièrement au droit », explique-t-elle. Elle se joint donc au cabinet Howard et associés qui a ensuite été acquis par le cabinet DUNTON RAINVILLE où elle pratique toujours.
Ce sont ses origines hispano-latines, le fait qu’elle est une femme et son horreur de l’injustice qui l’ont amené à s’impliquer en faveur de la diversité dans la profession juridique afin d’avoir un impact concret. « J’ai vu des situations d’inégalité, que tous n’étaient pas traités de la même façon, dans la profession et ailleurs », relate-t-elle. « Dans un domaine qui se base sur la Charte canadienne des droits et libertés, il faut commencer par soi et traiter toutes les personnes de manière égale, peu importe leur religion, leur sexe, leur orientation ou leur origine », déclare la présidente.
Pour l’avocate, le principal objectif est de faire en sorte que la communauté juridique, incluant la magistrature, représente mieux la diversité de la société québécoise. L’ABC-Québec lui semble la tribune idéale pour arriver à améliorer la situation. « L’ABC a beaucoup fait pour tous les avocats, que ce soit en ce qui concerne la condition des femmes, les liens avec la magistrature, la législation et la formation », illustre-t-elle.
La cause de la diversité au sein de la profession juridique a donc maintenant un porte-étendard des plus flamboyants et passionné qui désire mettre en application le Droit à l’égalité.
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