Portrait de président : Me Joseph Reynaud

  • 26 février 2019
  • Charlotte R. Castilloux, rédactrice-édimestre

Après avoir touché à l’enseignement des langues et aux sciences politiques, c’est finalement en droit de la faillite et de l’insolvabilité que Me Joseph Reynaud a choisi d’axer sa pratique.

Effectivement, avant d’entamer ses études en droit, Me Reynaud a complété un baccalauréat en science politique à l’Université McGill et a enseigné les langues à Taïwan quelque temps. C’est en 2003 qu’il a fait son entrée à la Faculté de droit de McGill. Depuis, il ne cesse de s’impliquer dans sa profession. Aujourd’hui président sortant de la section de droit Faillite et insolvabilité, il en a été le président de janvier 2017 à 2019.

 

Voici le portrait d’un membre engagé et passionné.

Aujourd’hui, Me Reynaud est associé au cabinet Stikeman Eliott, le cabinet où il fait ses premiers pas de juristes alors qu’il était étudiant. « Je suis un avocat né Stikeman », affirme celui qui est membre de l’ABC depuis 2008. « Étudiant, j’avais vu plaider des avocats de ce cabinet, et je me souviens m’être dit “C’est là que je veux être !” », raconte-t-il.

En parallèle de sa carrière en cabinet, Me Reynaud est un avocat fort impliqué tant dans sa profession que dans sa communauté. « Quand je m’implique, je le fais à fond », affirme celui pour qui il est important d’avoir d’autres intérêts que ses dossiers. « Sinon, on passe à côté de choses importantes », ajoute-t-il.

C’est dans cette optique qu’il s’implique depuis maintenant une dizaine d’années au sein de sa profession, via le Comité exécutif de la section Faillite et insolvabilité de l’ABC-Québec, mais aussi au sein de sa communauté en siégeant au Conseil d’administration de l’Arche Montréal, un organisme qui vient en aide aux personnes atteintes de déficience intellectuelle.

La faillite et l’insolvabilité : un domaine motivant

Pour ce qui est de son domaine de pratique, on pourrait dire que Me Reynaud y est tombé « par accident ». En effet, en 2009, il a participé au dossier de restructuration d’AbitibiBowater (une compagnie de pâtes et papier qui a changé de nom en 2011 pour Produits forestiers Résolu). « Ce dossier-là a été l’un des plus gros dossiers de restructuration de l’histoire canadienne. C’était un super beau dossier : il y avait des enjeux majeurs tant sur le plan financier qu’opérationnel auprès des employés. Nous sommes d’ailleurs allés en Cour suprême », se souvient Me Reynaud. « Ça m’a donné mon intérêt pour l’insolvabilité, puis, de fil en aiguille, j’ai touché à d’autres dossiers intéressants », explique celui qui a travaillé, entre autres, sur des restructurations d’entreprises telles que les Pages jaunes et sur des liquidations d’envergures, comme celle d’Aveos, où il représentait Air Canada.

Pour lui, le domaine de la faillite et de l’insolvabilité est hybride. « C’est le domaine où je préfère pratiquer puisqu’on se retrouve à faire du litige, mais aussi des ventes d’actifs et du financement. On peut également être appelé à gérer des questions de droit fiscal et de droit du travail », explique-t-il en soulignant l’importance de la formation. D’où la pertinence pour lui de joindre l’ABC-Québec.

Selon l’avocat, la section Faillite et insolvabilité a un rôle formateur très important non seulement auprès de la communauté juridique, mais aussi auprès des comptables, qui agissent à titre de syndics, séquestres ou contrôleurs dans les dossiers d’insolvabilité, et auprès des auteurs du monde de la finance qui œuvrent dans le domaine. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il s’est joint à celle-ci. « Dans notre domaine, le droit change très vite, on se doit d’être à l’affût », estime Me Reynaud en ajoutant qu’en plus d’être un bon vecteur de formation, la section est un forum qui favorise le développement des affaires. Lors de ces années à la présidence de la section, il a réalisé de « beaux succès ». Il a notamment mis sur pied de nombreuses conférences ainsi que le traditionnel Cocktail de la section, où l’invité d’honneur de l’édition 2018 était l’honorable Louis Gouin, juge coordonnateur de la Chambre commerciale de la Cour supérieure du Québec.

Alors qu’il a occupé le poste de président de la section Faillite pendant deux ans, il le cède aujourd’hui à Me Luc Morin, associé au cabinet Norton Rose Fulbright. C’est Me Isabelle Desharnais, du cabinet BLG, qui est désormais vice-présidente de la section.

L’ABC-Québec remercie Me Joseph Reynaud pour le temps précieux qu’il a consacré, et qu’il continue de consacrer, à l’avancement de sa section de droit.