Rencontre virtuelle avec les candidat. e. s au bâtonnat 2021-2023
Le 27 avril dernier, les deux candidat. e. s au bâtonnat de 2021-2023, Me Antoine Aylwin et Me Catherine Claveau, participaient à une rencontre virtuelle organisée par la Division du Québec et animée par Me Yves Faguy, rédacteur en chef du Magazine national de l’ABC.
Pour cette rencontre, l’ordre des interventions était déterminé par un tirage au sort. Par la suite, chaque candidat détenait 5 minutes afin de présenter et résumer leur programme.
Me Claveau ouvre le bal
Associée et fondatrice du Cabinet d’avocats Saint-Paul depuis 1997, Me Claveau est également impliquée au Barreau de Québec depuis maintenant 20 ans où elle a siégé dans plusieurs conseils à travers les années. Elle a notamment occupé le poste de vice-présidente du Barreau du Québec de 2017 à 2020 et a été Bâtonnière de Québec pour l’exercice 2015-2016.
Voici initialement ce qu’avait à dire Me Claveau quant à sa candidature pour le poste : « Pour moi c’est important que vous sachiez que le fait que je sois toujours sur le CA et que je termine ma 5e année m’a permis d’acquérir des compétences et de l’expérience. J’estime que, dans les deux dernières années, il y a eu des dossiers qui se sont développés qui n’existaient pas avant tel que la modernisation de la justice. Je crois être la bonne personne pour continuer ces dossiers dans les 2 prochaines années. »
Me Claveau a d’ailleurs lancée une plateforme électorale sur laquelle vous retrouverez ses 11 priorités, telles que le bien-être psychologique, la transformation de la justice, la valorisation et le rayonnement de la profession, le soutien et l’accompagnement des jeunes juristes, l’avenir de la profession, le racisme et le harcèlement, la formation continue, l’aide juridique, les peuples autochtones, la réforme de l’École du Barreau, et la cotisation annuelle.
À tour de Me Antoine Aylwin
Membre du Barreau depuis 2003, avocat en litige chez Fasken, Me Aylwin a une pratique assez diversifiée passant par le droit agricole et le droit à la vie privée et l’accès à l’information. Il est impliqué au Barreau du Québec depuis le début de sa pratique, entre autres, au sein de l’École du Barreau où il a enseigné. Me Aylwin fut également président du Jeune Barreau de Montréal et membre du Conseil d’administration du Barreau du Québec, dont deux ans à titre de vice-président.
« Pour cette campagne, j’ai voulu mettre en place un programme qui développait une vision du futur de la profession, mais qui répondait également au besoin spécifique et immédiat des membres. Le thème fort de ma campagne est la transformation numérique, car, selon moi, c’est là où doit être la priorité pour les deux prochaines années. », mentionne-t-il.
Dans les 64 propositions de Me Aylwin, vous retrouverez, entre autres, l’éducation juridique pour tous, la valorisation des avocat. e. s retraité. e. s, un soutien à la santé mentale, la promotion de la diversité pour une profession plus inclusive, un ravivement du sentiment d’appartenance et un projet ayant pour objectif de regrouper les avocats et les notaires en un seul ordre professionnel.
Les propositions des deux candidats se rejoignent sur certains points, tels que la transformation technologique et la santé mentale des juristes, mais leurs points de vue s’affrontent sur quelques-unes de leurs propositions respectives. C’est le cas lorsque Me Aylwin aborde l’idée de se regrouper avec la Chambre des notaires alors que Me Claveau réitère que « l’idée ne serait pas optimale comme les deux Ordres professionnels ne s’entendent même pas sur un registre commun des testaments ».
Pour faire suite à ces deux présentations, Me Faguy a posé quatre questions pour lesquelles chacun des candidats détenait 3 minutes afin de répondre, abordant des sujets tels que les raisons qui les ont motivés à se présenter comme candidat.e au Bâtonnat, leurs principales distinctions en tant que candidat la situation des étudiants en droit en temps de pandémie et le principal défi de la profession .
Les deux parties ont bien fait valoir leurs arguments sur ces enjeux tout en démontrant leurs atouts respectifs pour le rôle de Bâtonnier. Les participants à la conférence ont eu la possibilité, pour la dernière partie de l’événement, de poser leurs questions aux candidat. e. s, ce qui a également apporter le sujet de l’instauration d’un carré de sable règlementaire afin de faire l’essai de structures alternatives d’affaires pour les cabinets juridiques.
Enfin, le vote en ligne s’effectue du 4 au 14 mai, donc restez à l’affût afin de connaitre qui sera le prochain Bâtonnier.ère du Québec !